« Marre des fabricants et distributeurs qui se gavent sur le dos de l’Ukraine ! »
« Haro sur les syndicats qui ferment les yeux sur la détresse de leurs adhérents ! »
« Et les normes et diagnostics qui changent avant même qu’on les comprenne ! »
« Et quid des clients qui ramènent un devis vieux de 12 mois et qui refusent la moindre actualisation ! »
« Au diable les auto-entrepreneurs qui nous font une concurrence déloyale ! »
« Ecœuré de claquer un « pognon de dingue » dans l’essence, le stationnement et les amendes pour 0€ de rentabilité à la fin de la journée ! »
Marre, marre et re-marre… !
Bon : le trait est un peu caricatural et tous les artisans n’en sont pas là bien évidemment !
Cependant, il existe de vraies problématiques qui travaillent les artisans et provoque quelques jérémiades. Parmi celle-ci on peut citer :
- La pénurie et l ’augmentation du prix des matières premières
- Les relations qui se tendent avec les distributeurs et fabricants
- Les aides de d’état mal orientées
- Le chamboulement des normes logements
- Le manque de main d’œuvre qualifies
- La concurrence faussée avec les micro-entreprises et entreprises étrangères
- Les problèmes géopolitiques anxiogène
- Le plan de résilience du gouvernement réservé aux grandes entreprises, sans ambition pour les TPE
- L’augmentation du prix du carburant
- La baisse significative de rentabilité des chantiers
Bon : ça donne effectivement quelques raisons de « jérémier »…
Mais le secteur a des atouts à faire valoir et tout n’est pas sombre !
Tout d’abord, et contrairement à d’autres secteurs économiques, le bâtiment se prête difficilement au jeu de la robotisation (essayez donc de faire faire une recherche de fuite à une machine) et de la délocalisation (tentez de faire une ouverture de porte depuis le Bangladesh ou le Vietnam…), Donc exit les menaces liées à la mondialisation…
De plus, un secteur d’activité qui pèse près de 150 milliards d’euros et 1.5millions d’emplois a quelques arguments à faire valoir auprès des décideurs (« Quand le bâtiment va… »)
Enfin, l’épisode covid a démontré une capacité de remise en question et d’adaptation qui promet pour l’avenir des filières du secteur.
Alors quoi ? on arrête d’angoisser et on s’estime heureux d’avoir du boulot ?!! Quand même pas…
Mais on serre les dents, on se forme, on se diversifie et on renforce notre capacité de résilience en attendant que l’orage passe, car la France ne pourra se passer de ses artisans… »
